Fils d'un modeste peintre en bâtiment, Jean-Louis Forain s'établit à Paris vers les années 1860 et étudie la peinture et le dessin auprès de Louis Jacquesson de la Chevreuse, Jean-Baptiste Carpeaux et André Gill. Entré à l'École des beaux-arts de Paris, il a pour professeur Jean-Léon Gérôme.
« Doux pays – Le péril clérical », croquis pour L'Écho de Paris, publié dans Le Pèlerin en 1902.
Il participe à la guerre de 1870, puis devient l'ami de Paul Verlaine et d'Arthur Rimbaud. Il habite avec ce dernier dans une chambre louée par Verlaine à Paris, rue Campagne-Première, de janvier à mars 1872. À cette époque on le surnomme Gavroche. Il servira également de messager entre Verlaine et Rimbaud, leur permettant de se domicilier chez lui pour leurs envois de lettres aimantes ou "martyriques".
Bientôt, il est un familier des salons de Nina de Callias et de la comtesse de Loynes, où il croise les écrivains Maurice Barrès, Paul Bourget, et fréquente Edgar Degas et Édouard Manet. Il commence sa carrière de peintre aux côtés des impressionnistes avec qui il participe à plusieurs expositions entre 1879 et 1886. Il est très proche de son aîné Degas, qui, évoquant ses futures funérailles, dira un jour : « Je ne veux pas de discours. Si ! Forain vous en ferez un, vous direz : il aimait le dessin. » Degas, volontiers cinglant, dira aussi à propos d'une Danseuse de Forain : « Ce jeune homme vole de nos propres ailes5. »